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Pourquoi la France est-elle nulle en maths ?

mercredi 7 juin 2017, par oleg

Dans un article publié dans la revue "Liberté Politique", Alain Fumey revient sur la baisse progressive des élèves français en mathématiques. Indiscutable à ses yeux, cette dernière se traduit par une baisse de niveau qui se manifeste régulièrement à l’occasion des Olympiades internationales des Mathématiques. Scrutant le phénomène, Monsieur Fumey avance plusieurs raisons.

Tout d’abord, il remarque que la pédagogie des sciences, en France, est mise en œuvre par des théoriciens purs, qui méconnaissent la réalité du développement cérébral de l’enfant. Conséquence de cette approche, on demande aux élèves de réaliser des tâches cognitives trop tôt ou trop tard.

Autre explication, la réduction constante des heures dédiées à l’enseignement des mathématiques en France empêche les enfants d’exercer leurs connaissances dans un cadre pratique. Or, assure l’auteur de l’article, c’est la répétition qui crée l’automatisme et l’automatisme qui assure la maîtrise des compétences.

Enfin, remarque Monsieur Fumey, la place prépondérante aujourd’hui accordée au numérique gêne les élèves dans l’acquisition d’une autonomie réelle. Constamment déléguées, les tâches de calcul voire de raisonnement deviennent extérieures à l’apprenant, qui assiste, passif, à une réflexion qui n’est plus sienne.

Adaptation des enseignements au développement de l’enfant, récurrence des exercices et préférence donnée à l’activité cérébrale plutôt qu’à son substitut mécanique sont donc les solutions que préconise Alain Fumey pour pallier cette lente chute des élèves français en mathématiques. De telles recommandations seront-elles entendues jusqu’à la rue de Grenelle ?

Source : "L’Enseignement des mathématiques", Alain Fumey, "Liberté politique", mars 2017.

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