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Zorro a tout faux !

jeudi 12 septembre 2013, par Epsilon

Les brillants esprits qui ont concocté la nouvelle définition du mariage et de la filiation, que nous subissons désormais, ne peuvent penser à tout. Dorénavant, nous disent-ils, les parents de l’enfant sont ceux qui l’éduquent, pas ses géniteurs, notion impensable dans le cas de deux personnes de même sexe.
On se demande donc pourquoi un Zorro vieillissant cherche tant à se faire reconnaître de sa fille biologique ; et cette ingrate qui se retourne contre son "véritable" père, celui qui l’a éduquée (après l’avoir volée à celui qu’il a envoyé pourrir en prison, et assassiné malencontreusement sa mère) : vraiment, quelle fille indigne ! (Le masque de Zorro)

5 Messages

  • Zorro a tout faux ! Le 1er octobre 2013 à 02:51, par Ambre

    Bonjour,
    Si j’ai bien compris dans votre article (bien qu’ironique et très court) vous accusez les couples homosexuels qui adoptent un enfant de le voler, ou alors c’est plus vaste et les couples hétérosuels qui ont recours à un don de sperme ou d’ovocytes sont également des voleurs d’enfants ? Il faudrait m’expliquer en quoi adopter ou concevoir un enfant par les moyens de la médécine moderne est si horrible. Mais ne nous voilons pas la face, ce qui vous dérange particulièrement est qu’un couple de même sexe puisse avoir un enfant car ce n’est pas "naturel" mais peut-on un instant abandonné des millénaires de préjugés et estimer que ce qui est "naturel" pour un être humain c’est de pouvoir fonder une famille avec la personne qu’il (ou elle) aime ? Et alors qu’importe le sexe des parents si ils font tout pour subvenir aux besoins de leur enfants en leur apportant amour, éducation, sécurité. ect.

    Bien à vous,

    Ambre

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    • Zorro a tout faux ! Le 1er octobre 2013 à 09:48, par Guenievres

      Je ne pense pas qu’il faille interpréter aussi loin et aussi longuement une plaisanterie de potache....l’humour est la chose la moins partagée et je pense que ce petit article n’accuse personne et ne juge personne. Il s’agit juste d’une réflexion sur la filiation et le besoin qu’a chacun de reconnaître ses racines pour se construire dans la vie.
      Bonne journée !

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    • Zorro a tout faux ! Le 1er octobre 2013 à 13:12, par Clotilde

      Bonjour Ambre,
      Le vol concerne l’identité de l’enfant. Concevoir un enfant par don de sperme ou d’ovocyte, c’est priver l’enfant de la possibilité de connaître ses origines biologiques.
      En adoption on fait tout pour ne pas priver l’enfant de ses origines, on essaye de garder le maximum d’informations sur les parents biologiques, et ceci pour l’équilibre de l’enfant. Il a fallu des décennies pour que les parents adoptifs acceptent cette idée et acceptent que le passé de leur enfant appartient à leur enfant et qu’ils n’ont pas le droit de le gommer (en faisant disparaître des documents ou en cachant certaines choses).
      Dans les PMA avec don de sperme ou d’ovocyte, on prive volontairement un enfant d’une partie (ou de la totalité) de ses origines biologiques sans tenir compte du fait qu’il est important pour sa construction personnelle de pouvoir les connaître. Les enfants issus de PMA ont vis-à-vis de leurs origines biologiques des réactions très semblables à celles des enfants adoptés, ce qui est logique puisqu’ils vivent la même expérience sauf qu’on leur refuse le droit à s’interroger sur leurs origines biologiques, de même qu’on a très longtemps négligé cet aspect pour les enfants adoptés. C’est cela qui est très grave et c’est sur cela que le petit texte ci-dessus attire l’attention.
      Ce que je ne comprends pas avec les PMA, c’est qu’on ne prenne pas un tout petit peu de recul, pour le bien des enfants, en tirant les leçons des erreurs commises en matière d’adoption sur ces questions d’accès aux origines biologiques.
      Très cordialement,
      Clotilde

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    • pas si simple.... Le 1er octobre 2013 à 19:12, par Mdf

      bonjour Ambre
      Merci pour ce commentaire argumenté. Deux problèmes :
      - l’enfant. En l’espèce un enfant sera privé de sa mère ou de son père et donc orphelin de père ou de mère,
      - ensuite est-ce parce que je veux que je dois avoir ? Autrement dit tout doit-il être possible parce que je le souhaite et que la technique le permet. Il me semble que l’on apprend très tôt aux enfants cela. Enfin il s’agit là de combler un manque - certes légitime, le désir d’enfant est "naturel" et ancré dans notre humanité -mais à quel prix ! Un besoin doit-il par construction être satisfait par tous les moyens ?

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  • Merci Ambre Le 1er octobre 2013 à 19:20, par Epsilon

    Merci pour votre réaction et votre ton mesuré.
    Je dois cependant attirer votre attention sur une erreur de lecture : cet exemple met simplement en lumière l’absurdité des conséquences d’une décision législative. Que cette décision découle de la transformation de l’institution du mariage n’est pas de ma responsabilité.
    Le reste de votre analyse parle de votre façon de voir les choses, ou de les projeter sur vos contradicteurs. Mais les questions que vous posez sur l’origine de la vie sont fondamentales : n’a-t-on pas joué au dr Follamour avec ces techniques ? Je vous rappelle simplement quelques contraintes que la réalité fait peser sur l’humanité :
    - il n’y a pas d’enfant sans un homme et une femme (XX et XY) ;
    - beaucoup (la plupart ?) d’enfants qui vivent avec des personnes de même sexe ont déjà un père / une mère biologique ; auriez-vous la bonté de m’expliquer sur quel critère vous envisageriez de couper le lien entre les enfants et l’un de leurs parents ?
    - nul besoin de mariage pour fonder une famille : cette institution multimillénaire accorde une protection aux familles, en contrepartie de la naissance et l’accompagnement de la nouvelle génération. Observez qu’il n’est pas question de sentiment : quelle légitimité aurait un officier d’état civil pour valider la sincérité d’un sentiment ?
    - les enfants demandent à connaitre leurs racines, leurs ancêtres ; comme le rappellent d’autres contributeurs, c’est un point très important.

    Et non, les sentiments ne suffisent pas ; je vous rappelle également que 15% des adoptions débouchent sur un rejet actif ou passif (Le Point décembre 2012).

    Dans l’impatience de vous relire
    Epsilon

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