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ABCD de l’égalité : résumé, analyse, propositions

mercredi 21 mai 2014, par Epsilon

1 – Qui inspire ce projet ?

Une minorité étrangère au monde de l’école
L’ABCD reprend pour l’essentiel les demandes exprimées dans le Manifeste lesbien édité en 1999 concernant les enfants et l’école, reprises sous forme d’exigences par un Collectif de soutien au mouvement LGBT. L’ensemble s’appuie ouvertement sur des organisations ultra féministes ou homosexuelles militantes.
C’est difficilement un modèle d’équilibre et d’ouverture ; le gouvernement a-t-il pour mandat d’imposer les exigences d’une minorité à l’ensemble de la population ?

2 – Quel est le but visé ?

L’ABCD de l’égalité est la mise en œuvre de l’idéologie du « genre » à l’école
La référence au « genre » est explicite ; les dénégations répétées à ce sujet discréditent la parole institutionnelle. On reconnait également le « genre » dans les expressions codées habituelles : « lutte pour l’égalité garçons-filles », « déconstruction des stéréotypes de genre » ou « éducation contre l’homophobie ».
« Déconstruire les stéréotypes » signifie pour les auteurs perturber le développement psychologique des enfants [1] ; les divers rapports sont très clairs sur ce point. L’objectif avoué est de conditionner (c’est le mot utilisé) les enfants à une perception positive de l’homosexualité et de toutes les formes de comportements sexuels.
Cet ABCD s’inscrit donc dans une démarche volontariste d’éducation à la sexualité, dès le plus jeune âge, en partenariat avec des associations homosexuelles [2]. Cette éducation à la sexualité est son point central [3], et l’organisation de sa mise en œuvre se réfère à des publications de l’Organisation Mondiale de la Santé [4]. Cet organisme international a rassemblé ses recommandations et définitions dans un document « de référence pour les décideurs politiques » intitulé « Standards pour l’éducation sexuelle en Europe  ».

3 – L’ABCD repose-t-il sur des bases scientifiques confirmées ?

Clairement NON ; personne ne nie l’influence de l’acquis : la culture, l’environnement ; mais seuls des esprits faux peuvent refuser de reconnaitre l’impact de l’inné : la biologie, l’héritage génétique. L’extrême sélectivité des références utilisées est scientifiquement choquante, tout comme le sexisme grossier des « études » invoquées. L’essentiel de la communauté scientifique, de toutes disciplines, condamne ces expériences, dangereuses pour l’équilibre des enfants.
Les « justifications » avancées ne sont pas sérieusement prouvées : elles laissent soigneusement de côté des données gênantes [5]. La faiblesse de l’argumentaire est mise en lumière par l’esquive systématique de tout débat contradictoire, remplacé par des insultes ou des accusations aussi violentes que fantaisistes.

4 – L’ABCD est-il légitime et légal ?

La légitimité est au moins problématique : imposer à de jeunes enfants un jeu de rôle contra-sexué, voire une « éducation à la sexualité » explicite [6], est une violation des consciences, et provoque des réactions de malaise parfois même physique. L’école sort de sa mission et trahit la confiance des parents.
En outre, où est le respect de la légalité dans le refus de réponse aux demandes d’information formulées par les parents ? Pourquoi n’est-on pas informé de toutes les classes concernées ? Pourquoi reste-t-on dans l’ignorance des dates, du contenu des ateliers, ainsi que de l’identité et la formation des intervenants ?
L’Education Nationale, par cette opacité, respecte-t-elle son devoir d’information ?

5 – Que proposons-nous ?

• Nous demandons le retrait immédiat et définitif de l’ABCD de l’égalité, ou au moins sa suspension pour une analyse réellement scientifique et non biaisée. L’humanité ne tourne pas autour de quelques cas particuliers, aussi douloureux soient-ils : ces derniers ne trouveront leur place que dans une société apaisée par une identité homme/femme claire.
• Nous soutenons une action déterminée en faveur des garçons à l’école : les rapports sont unanimes sur le constat de leur retard scolaire par rapport aux filles ; la simple logique impose d’y remédier.
• Nous attendons le respect de la représentativité dans les consultations dont les familles ont été exclues ; les institutions françaises ne sont pas la propriété d’une poignée de militants.
• Nous souhaitons une réflexion de fond sur l’école, en particulier son contrôle par des organes extérieurs et compétents : nul ne peut être son propre juge. L’organisation de cours de rattrapage par certaines universités ou grandes entreprises montre sans appel que l’école a failli à sa mission. La seule égalité dont doit se soucier l’école est celle de chacun face aux savoirs transmis.

Notes

[1par exemple le dossier ABCD du CNDP par « d’agir sur les représentations des élèves »

[2lettre de V Peillon aux recteurs du 4 janvier 2013, confirmée par un courrier ministériel le 11 avril 2014

[3la convention interministérielle 2013-2018 parle de « place de premier ordre » et insiste sur le nombre de séances annuelles

[4guide d’intervention « L’éducation à la sexualité » d’août 2008 pour les collèges et lycées

[5par exemple l’uniformité des grilles de salaire dans la fonction publique, divers anachronismes insoutenables dans les discours convenus sur « l’oppression de la femme », ou le silence sur l’identité des auteurs « d’actes homophobes »

[6site fugace de l’Académie de Grenoble, enregistré malgré tout, et une abondance de rapports d’expériences

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