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De l’intérêt du redoublement dans une scolarité

vendredi 1er juillet 2016, par oleg

Il n’y a désormais que les parents qui peuvent demander le redoublement pour leur enfant. Et encore, celui-ci ne sera pas obligatoirement accordé. Dans l’article qui suit, Brighelli fustige cette démagogie et montre comme elle peut être nuisible à l’élève d’abord.

"Les parents seuls peuvent désormais demander un redoublement, et encore, « à titre exceptionnel ». C’est l’effet d’un décret publié le 20 novembre 2014 (voir l’article 6), interdisant pratiquement le redoublement en CP, et le limitant drastiquement en primaire. Il n’y a guère qu’en classe de troisième ou de seconde, lorsque les propositions du conseil de classe ne sont pas celles que souhaitaient les parents ou leur enfant, que la possibilité du redoublement subsiste. Et encore, il faut le demander par écrit, le confirmer, l’imposer à une administration très réticente — bref, il faut vraiment le vouloir.

Le but bien sûr est de faire des économies : on estime à 2 milliards d’euros les gains réalisés par la suppression du redoublement. Le plus drôle, c’est que ce ne sont pas des gains immédiats : le décret de 2014 produira son plein effet budgétaire sous le prochain gouvernement.

Bien entendu, l’argent ainsi épargné ne reste pas dans le système scolaire, comme l’ont aigrement fait remarquer le Snes, qui dénonce « la gestion des flux comme seul horizon pédagogique », et le SNALC : « Si le redoublement, dit ce dernier syndicat, n’est pas la panacée, le fait de n’y proposer aucune alternative crédible ne risque pas d’améliorer la situation, bien au contraire. On ne peut faire dépendre l’avenir des élèves en difficulté d’une simple logique comptable. »

Bande de naïfs ! Il ferait beau voir que l’on réinvestisse dans des dispositifs palliatifs les petites économies réalisées sur le dos de la réussite scolaire !

À noter que le mot même de « redoublement » disparaît de l’horizon pédagogique. On parle désormais de « maintien » – c’est plus positif, même si cela revient au même. Le ministère de l’Éducation, comme le ministère de la Vérité d’Orwell, adore la novlangue..."

La suite de l’article est à lire ici :
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-a-l-ecole-point-ne-redoublera-09-06-2016-2045403_1886.php

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