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Nouvelle offensive contre les enfants ?

jeudi 23 février 2017, par Espérance

Lors de la présentation du rapport du HCE (Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes), Danielle Bousquet (Présidente du Haut Conseil à l’Egalité Femmes Hommes) a déclaré :
« Les inégalités entre les filles et les garçons à la sortie du système éducatif sont également connues : parmi les élèves de seconde qui ont 10 de moyenne, 27% vont avoir pour projet une Terminale S. Alors que ce sont près de 41% des garçons qui vont vouloir aller en Terminale S. Ces inégalités sexuées sont rarement sous le feu des projecteurs. »
Curieusement, on ne nous donne pas les pourcentages de filles et de garçons qui, parmi les élèves de seconde qui ont 10 de moyenne, vont vouloir aller en terminale L Je doute pourtant que le partage soit 50-50.
D’ailleurs, les élèves de seconde qui ont 10 de moyenne sont-ils équitablement répartis en 50% de filles et 50% de garçons ?
Et les effectifs nationaux d’élèves admis à entrer en seconde en Lycée préparant au "bac général" sont-ils aussi équitablement répartis en 50% de filles et 50% de garçons ? N’y a-t-il pas une inégalité en défaveur des filles, dans les effectifs en lycée professionnel ?
Cette dame signale également que, dans les manuels « Les femmes représentent 40% des personnages actifs, 70% de ceux qui font le ménage, 3% des personnes qui travaillent. » Faut-il en conclure que, si les femmes "représentent 40% des personnages actifs", on peut en conclure que 60% d’entre elles sont prédestinées à se tourner les pouces ? Si c’est le cas, elles auraient sans doute tort de vouloir faire évoluer à leur détriment une situation aussi enviable. Et quel mépris pour "ceux qui font le ménage" : je suppose que cette dame fait partie des gens qui considèrent que cela ne leur incombe pas ? Quelle est la subtile nuance entre personnages actifs" (40%) et "personnes qui travaillent" (3%) ?
Nous avons une précieuse indication pédagogique : « Les garçons sont interrogés plus souvent que les filles, plus longtemps qu’elles (...) Ils sont plus mobilisés, donc stimulés dans l’apprentissage de nouveaux savoirs. » Or on sait que, globalement, en France, les filles réussissent mieux que les garçons. Donc il semble tout-à-fait souhaitable, si l’on s’appuie sur sa remarque, de suggérer aux enseignants d’avoir beaucoup moins d’interactions, d’éviter de stimuler les élèves, puisque visiblement ce n’est pas efficace ! C’est sans doute d’ailleurs ce qui faisait la force des lycées des années 1950-1960 (non mixtes en général), avec des classes de plus de 40 élèves, où par la force des choses, les "stimulations" étaient assez rares une fois enlevées les injonctions telles que "silence !", "taisez-vous !"...

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