Christine Delphy, Eric Fassin et une douzaine d’universitaires spécialistes des questions de genre s’alarment. Leur icône, Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale, vient de déclarer il y a peu : « Les sexes ne sont pas interchangeables. Il y a une différence, qui ne justifie pas une hiérarchie » ? [1] Pire encore, la locataire de la rue de Grenelle a proposé, avec ses "Outils pour l’égalité filles garçons", une application trop modérée à leurs yeux des grands principes de l’idéologie du genre. Déçus autant qu’inquiets, ils viennent d’écrire à cette dernière une lettre en laquelle ils affirment leur inquiétude de voir "enseigner le désir hétérosexuel à l’école". Mieux encore, ils somment la Ministre de rompre "avec les ennemis du genre, qui sont les champions de la différence des sexes". [2] Comminatoire autant que vindicative, la missive montre à coup sûr les intentions des apôtres des gender studies en France : ayant perdu, avec l’abolition des ABCD de l’égalité, la bataille de l’école, ils veulent, en admonestant leur ancienne égérie, reconquérir la forteresse. "La victoire", disait Clausewitz, "revient à celui qui tient le dernier quart d’heure."
[1] http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/25/un-plan-pour-l-egalite-filles-garcons-sans-mauvais-genre_4528887_3224.html
[2] http://blogs.mediapart.fr/edition/les-batailles-de-legalite/article/160115/egalite-des-sexes-l-ecole-machine-arriere-toute
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